...Le froid s'engouffre alors dans l'unique mais néanmoins douillette pièce de la maison. L'hôte de ces lieux ne reconnait pas de prime abord l'identité de son visiteur. La neige virevolte, le visiteur est un grand homme, une lourde cape noire chargée de glace semble le protéger du grand froid, mais ne nous y trompons pas, il a froid, trés froid.
Mana ne le reconnait toujours pas, mais étant quelqu'un de clément et d'accueillant, il l'invite d'un geste de la main à rentrer rapidement.
L'homme est maintenant à l'intérieur, le fumet de la soupe qui mijotte, le craquement des buches dans l'âtre, la sérénité du lieu, tout converge pour que l'homme qui découline et fume encore de tout ce froid, de toute cette neige, se sente dejà un peu plus apaisé.
L'homme retire alors lentement l'épaisse capuche de toile reche qui lui protége la tête, et mana supéfait découvre alors devant lui son vieil ami. Leurs yeux se croisent, et c'est à leurs sourires pleins de joies et de compassions qu'il se saluent.
Puis vient le moment des accolades, l'homme est encore relativement transi de froid, et mana lui prépare le café pendant que l'ami finit de se débarrasser.
Ce n'est que devant un grand bol de café chaud, assis autour de l'épaisse table de bois, à l'endroit le plus proche de la grande cheminée, que les questions fusent. Que faisait Zézé autant au nord, cela n'était pas sur sa route, pourquoi s'aventurer aussi loin sinon pour lui annoncer quelque chose, et probablement de la plus haute importance.
Alors que zézé remue les braises sous l'épaisse bûche de chataigner, alors que son corps commence juste à se réchauffer, alors que son esprit s'apaisse de ce long parcours, alors seulement l'invité et ami ouvre la bouche pour parler...